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CÉLESTIN DELIÈGEUne alternative à la Set Theory : prospection d'un chiffrage spectralRésumé"C'est une erreur de croire que l'on peut déduire des règles de composition de phénomènes comme celui de la série des harmoniques" (Dahlhaus, 1985 : 76). S'opposant à la théorie de Hindemith, probablement l'auteur n'avait-il pas tort. Peut-être même est-ce objectivement une impossibilité ? Mais avant les règles de composition, il y a les règles de grammaire inhérentes à un langage, et l'obstacle alors semble pouvoir être levé. La résonance acoustique est sans doute le principe universel le plus authentique auquel la musique puisse recourir quel que soit son mode d'existence. Même une collectivité qui n'en a pas conscience ne peut l'éviter. La Série a été créée pour instaurer un ordre atonal. Elle fut ressentie et proclamée, dès le début, comme un principe unificateur, un facteur de synthèse donnant à chaque son un statut égal, abolissant - disait-on - les notions de consonance et de dissonance. La conséquence fut que rapidement l'harmonie se trouva comme en état d'apesanteur, résultat d'une absence de hiérarchie (Webern). Quand un compositeur désirait restaurer une hiérarchie, il lui appartenait de la créer par des procédures personnelles. On a beaucoup parlé du compositeur créant son matériau. Cela a donné lieu à des analyses génétiques extrêmement fouillées (Piencikowski, Kobliakov, Decroupet), analyses contraignant généralement à une minutieuse consultation d'esquisses. Ne peut-on penser qu'il en est cependant de l'atonalité comme de la tonalité et qu'elle peut être justiciable du sort que Riemann a réservé à l'harmonie tonale ? Le spectre sonore peut sembler aujourd'hui suggérer que, plutôt qu'abolir le consonant et le dissonant, l'harmonie atonale les englobe. C'est ce qu'a pensé Pousseur, il y a déjà une trentaine d'années, mais en visant une appropriation prospective et rétrospective en direction de l'histoire de l'harmonie. Tel n'est pas mon but ; je propose aujourd'hui une théorie qui vise à "riemanniser" l'harmonie atonale chromatique, c'est-à-dire à pourvoir l'agrégat en toute musique atonale d'une fondamentale et, à partir de là, de chiffrer cette harmonie comme il en alla autrefois du continuo. La théorie de l'harmonie de Riemann a été une aube par rapport à celle de Schenker ; puisse la présente, un jour, elle aussi, être comme une aube ( ! ?). |
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