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BERNARD STIEGLERAnalyse, grammatisation et organologieRésuméLe destin musical de l'homme est manifestement et intrinsèquement lié à son destin technique et mnémotechnique - à l'extériorisation instrumentale et mnémonique comme réalité effective de l'hominisation, qui se caractérise également par son inachèvement essentiel (l'homme est toujours en devenir, ce que l'on a pu appeler sa néoténie structurelle). Tout comme dans le devenir technique est contenu un devenir mnémotechnique qui se marque en particulier comme systèmes de notation avec l'apparition des Grandes Empires, après le néolithique, il se dégage progressivement du substrat instrumental soutenant les pratiques musicales des mnémotechniques de la musique qui viennent bouleverser ces pratiques et ré-instancier régulièrement les rôles musicaux. C'est ainsi qu'après "l'artifice d'écriture dans la musique occidentale" (Hugues Dufourt) surviennent des formes d'enregistrement analogiques et numériques qui déplacent et reformulent en profondeur les questions premières - et en particulier, les conditions de l'analyse qu'avait rendues possibles la notation sur la portée. Le destin mnémotechnique en musique comme ailleurs peut être analysé à partir du concept de grammatisation qu'a proposé Sylvain Auroux en 1993. Nous essaierons de montrer comment ce concept, et en particulier, celui de successives "révolutions technologiques de la grammatisation", permet à la fois de penser la nouvelle discrétisation en cours dans le monde musicale d'aujourd'hui, issue de son destin technologique, et comment il est ainsi possible de formuler les perspectives organologiques où la mnémotechnique musicale aujourd'hui devenue mnémotechnologie est originairement inscrite. |
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