Page d'accueil de Résonances 2003 Site de l'Ircam Résonances 2003 Home Page Ircam Website
Résonances 2003
accueil planning intervenants inscriptions pratique partenaires rechercher english version
Résonances 2003 > Rencontres Scientifiques > Autour de la Set Theory > 2ème journée Autour de la Set Theory > Célestin Deliège
programme par journée
15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
octobre 2003

rencontres scientifiques
musiques électroacoustiques
autour de la set theory
outils d'aide à l'analyse
atelier musicnetwork

rencontres professionnelles
ateliers du forum
logiciel libre musical
forum international du son multicanal
arts de la scène et technologies
danse et technologies
accès au patrimoine sonore
soirées thématiques
stands de démonstrations

rencontres artistiques
concert set theory
concert musiques en création
concerts cursus
opéra "one"
installations sonores

week-end "portes ouvertes"
galerie des technologies
conférences démonstrations
ateliers-performances
ateliers et films
laboratoires de l'ircam
linux install-party
concert réparti sur internet
médiathèque

événements associés
nuit résonances au glaz'art
émilie simon à la cigale
suguru goto
réseaunances

visites commentées de l'ircam et de la médiathèque

photos des résonances

résonances 2002
 

CÉLESTIN DELIÈGE

Une alternative à la Set Theory : prospection d'un chiffrage spectral

Résumé

"C'est une erreur de croire que l'on peut déduire des règles de composition de phénomènes comme celui de la série des harmoniques" (Dahlhaus, 1985 : 76). S'opposant à la théorie de Hindemith, probablement l'auteur n'avait-il pas tort. Peut-être même est-ce objectivement une impossibilité ? Mais avant les règles de composition, il y a les règles de grammaire inhérentes à un langage, et l'obstacle alors semble pouvoir être levé. La résonance acoustique est sans doute le principe universel le plus authentique auquel la musique puisse recourir quel que soit son mode d'existence. Même une collectivité qui n'en a pas conscience ne peut l'éviter.

La Série a été créée pour instaurer un ordre atonal. Elle fut ressentie et proclamée, dès le début, comme un principe unificateur, un facteur de synthèse donnant à chaque son un statut égal, abolissant - disait-on - les notions de consonance et de dissonance. La conséquence fut que rapidement l'harmonie se trouva comme en état d'apesanteur, résultat d'une absence de hiérarchie (Webern).

Quand un compositeur désirait restaurer une hiérarchie, il lui appartenait de la créer par des procédures personnelles. On a beaucoup parlé du compositeur créant son matériau. Cela a donné lieu à des analyses génétiques extrêmement fouillées (Piencikowski, Kobliakov, Decroupet), analyses contraignant généralement à une minutieuse consultation d'esquisses.

Ne peut-on penser qu'il en est cependant de l'atonalité comme de la tonalité et qu'elle peut être justiciable du sort que Riemann a réservé à l'harmonie tonale ? Le spectre sonore peut sembler aujourd'hui suggérer que, plutôt qu'abolir le consonant et le dissonant, l'harmonie atonale les englobe. C'est ce qu'a pensé Pousseur, il y a déjà une trentaine d'années, mais en visant une appropriation prospective et rétrospective en direction de l'histoire de l'harmonie. Tel n'est pas mon but ; je propose aujourd'hui une théorie qui vise à "riemanniser" l'harmonie atonale chromatique, c'est-à-dire à pourvoir l'agrégat en toute musique atonale d'une fondamentale et, à partir de là, de chiffrer cette harmonie comme il en alla autrefois du continuo.

La théorie de l'harmonie de Riemann a été une aube par rapport à celle de Schenker ; puisse la présente, un jour, elle aussi, être comme une aube ( ! ?).

Biographie de Célestin Deliège

 

Comité d'organisation
Copyright Ircam-Centre Pompidou 2003