ROBERT MORRIS

Théorie compositionnelle, espaces musicaux, et designs compositionnels

Résumé

Le XXe siècle a vu la naissance de la "théorie compositionnelle", aspect de la recherche musicale qui s'est distingué d'autres formes de théories et que l'on retrouve en pédagogie et en analyse musicale. En plus des facteurs sociaux et culturels qui ont motivé cette tendance, était la prise en compte du fait que la notation musicale d'usage courant ainsi que la terminologie musicale n'étaient plus adéquates pour décrire et expliquer des développements radicaux et/ou révolutionnaires des musiques nouvelles ; ceci a déterminé l'application des mathématiques modernes à la structure musicale.

Dans cet article, j'embrasse les développements de la théorie compositionnelle à la fois dans la musique américaine et européenne, me concentrant sur les recherches qui ont été inspirées par l'important travail, et qui fait école, de Milton Babbitt.
 Je fais quelques distinctions pour aider à identifier différentes orientations et buts dans la littérature.
 Je distingue la théorie compositionnelle de la théorie analytique (en dépit du fait, qu'il y ait plusieurs importantes connections entre les deux, comme, par exemple, entre Milton Babbitt et David Lewin)
 Ici j'illustre quelques rapports problématiques entre la hauteur et les structures de classes de hauteurs.
 Ces considérations me permettent de discuter des aspects de la réalisation musicale des "conceptions compositionnelles", des tableaux bidimensionnels de classes de hauteurs utilisés dans l'élaboration et l'exécution de compositions atonales.
 Les théories des relations sont différentes des théories d'entités ; je les rassemble dans le concept que j'appelle "un espace compositionnel" qui s'apparente - mais de façon non équivalente - aux réseaux transformationnels de Lewin.

Biographie de Robert Morris